✨Les interviews mensuelles d’auteurices : R.Oncedor✨

Pour 2024, je lance une nouveau truc sur mon Insta et mon blog : les interviews d’auteurices ! C’est un projet que j’ai en tête depuis janvier 2022, mais que j’avais pas mis en œuvre jusqu’ici… J’ai décidé de le faire sous forme écrite parce que personnellement, je déteste le format vidéo et que souvent, je zappe quand je vois que ça va en être une, même quand le sujet m’intéresse. Je suis sûre que je ne suis pas la seule à préférer l’écrit que le visuel… J’ai donc décidé d’utiliser ce format.

La première sera R. Oncedor, illustratrice animalière et auteurice auto-éditée, que j’ai découvert sur la plateforme l’Atelier des Auteurs il y a 3 ans !

Merci d’avoir accepté de répondre à cette interview. Pour commencer, peux-tu nous en dire plus sur ton pseudo, qui est bien mystérieux ? 

Merci à toi d’avoir pensé à moi, surtout ! Lorsque j’ai commencé à avoir une présence en ligne, notamment sur des forums, j’avais 13 ou 14 ans. J’ai pris pour pseudo le nom d’une de mes créatures : Cornedor. Beaucoup plus tard, quand est venu le moment de publier mes romans, j’ai eu envie de garder ce pseudo qui m’avait accompagnée si longtemps. J’en ai juste fait un anagramme pour le rendre plus adulte, et Roncedor est né ! Ça pique et ça brille, je le trouvais parfait pour ma façon d’écrire.

Depuis quand écris-tu, et qu’est-ce qui t’as donné envie d’écrire ?

J’écris depuis toute petite. J’adorais lire, notamment des contes, et j’ai eu envie d’écrire mes propres histoires. Mes parents m’ont encouragée et m’ont offert des carnets pour écrire et dessiner.

Pitche-nous ton premier roman en trois ou quatre phrases…

Dans un Moyen-Âge sombre et tourmenté par les démons, nous suivons Iluth, une succube un peu maladroite, qui va essayer de séduire un chasseur de démons. L’homme est méfiant et profondément misogyne, ce qui la force à utiliser des subterfuges pour l’approcher… Va-t-elle arriver à ses fins sans se faire tuer ? 

Photo de Par le Fer et par le feu (compte Insta de l’autrice)

… et ton dernier.

(C’est un tome 2, la galère…) C’est l’histoire de deux étudiantes qui vivent de nos jours, à Lyon, et qui du jour au lendemain se retrouvent à héberger des animaux fantastiques dans leur studio. C’est rigolo pendant un temps, malheureusement, elles se retrouvent mêlées à une histoire bien plus grave qu’elles ne le pensaient… et dans ce tome 2, les voilà parties à l’aventure dans un monde parallèle particulièrement hostile, empli de mythes et légendes.

Masques et Monstres, T1 et T2 (photo tirée du compte Insta de l’autrice)

Quel est celui que tu préfères dans tous tes romans ?

Je pense que c’est L’Ours et la Renarde. Même avec le recul, je le trouve toujours aussi maîtrisé, bien plus que mes autres romans. La réécriture a été très difficile, mais ça en valait la peine. Et il marque énormément les lecteurs-ices, il a même un réel impact sur certains (par exemple, une personne grossophobe s’est remise un peu en question grâce à ce roman…)

L’Ours et la Renarde, édition deluxe (photo tirée de mon compte Insta)

Et ton personnage préféré ?

Aaaargh c’est trop compliqué de répondre à ça ! Ils sont tous tellement différents ! Je dirais Iluth, ma petite succube. C’était un personnage jubilatoire à écrire. Contrairement à beaucoup de personnages féminins, elle est très franche et caractérielle, vulgaire, obsédée par le sexe évidemment, bref elle est extrêmement drôle (mais elle reste une meurtrière badass).  

Parlons un peu de l’univers de tes romans : ton genre de prédilection est la fantasy animalière, comme dans l’Ours et la Renarde. Qu’apprécies-tu dans ce genre ? 

En fait, l’O&R est mon seul roman de fantasy animalière (même si j’essaie toujours de donner une âme et une profondeur aux créatures non-humaines dans mes autres histoires). Dans le cadre de l’O&R, le fait d’avoir des personnages aux attributs animaliers me permettait de renforcer mon propos. En effet, les différences physiques et mentales entre les Ours et les Renardes justifient (à leurs yeux) leur racisme et leur sexisme. Je voulais aussi donner un côté « fable » à cette histoire, pour l’enrober de fantaisie et de féérie sans pour autant cacher le fond de l’histoire, qui est très dur. 

Les animaux et créatures ont souvent une place à part dans tes romans. Dans la vie, tu es également engagée pour eux, par le véganisme notamment. Est-ce que tu as un message à faire passer sur le rapport que l’Homme entretient avec les autres animaux ?

Malheureusement, je ne suis pas végane (j’aimerais bien !) mais j’essaie de m’en rapprocher. Je n’ai rien de plus à dire que ce qu’on entend souvent… les animaux nous sont très semblables, bien plus qu’on ne le pense, et ils doivent être respectés et protégés dans la mesure du possible, comme nous le ferions pour des humains. Un cochon a le QI d’un enfant de 6 à 8 ans, et pourtant on le brûle à coups de taser, on l’engraisse en le gardant vautré dans ses excréments, et on le gaze en abattoir. Pourquoi torturer et tuer des animaux à la chaîne alors qu’on pourrait s’en passer ? Vaste débat… 

Tu es aussi illustratrice et peintre animalière dans la vraie vie. Comment définis-tu ton univers graphique ? Est-ce que tu accepterais un jour de dessiner des gens ? 

Je suis très très éclectique ! Je fais en effet des dessins animaliers réalistes, mais aussi des bestiaires de fantasy, et des peintures. À la base, j’ai une formation de peintre décoratrice ! J’ai donc appris à faire des faux-marbres, des moulures, et j’ai même déjà travaillé sur des manèges et un décor de restaurant… En fait, j’improvise beaucoup. Par contre, je n’aime pas dessiner des humains, je ne ferai jamais de portraits. C’est très dur et surtout très inintéressant pour moi. Je préfère la diversité du règne animal !  

Pourquoi t’es-tu lancée dans l’AE ? Qu’y trouves-tu de mieux que l’édition traditionnelle ?

Je devais être publiée en maison d’édition (numérique), mais ça s’est mal passé avec le patron. Les auteurs n’étaient pas respectés, et j’ai fini par dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. J’ai balancé mon gros pavé dans la mare et je suis partie ! Meilleure décision de ma vie. Ensuite, une autre maison d’édition a voulu publier le même roman (Par le fer et le feu), mais c’était une toute petite maison et le pourcentage qu’ils me proposaient était minuscule. En parallèle, je voyais des auteurs réussir leurs campagnes Ulule en auto-édition… Alors je me suis bien renseignée sur le sujet, puis je me suis lancée. Et je ne regrette pas du tout ! Personne n’est là pour choisir mes couvertures à ma place, choisir ma mise en page ou mon type de papier… Je suis seul maître de mes romans, et je donne mon maximum pour que chacun d’eux me ressemble vraiment. 

Je suis souvent tes campagnes ulule pour financer l’édition de tes romans et elles sont chaque fois plus réussies. Quelle est ta recette ? As-tu un conseil à donner aux auteurices qui voudraient se lancer ?

Je ne sais pas trop… Il faut surtout éviter les gros pavés de texte. Inspirez-vous des campagnes Ulule des maisons d’édition ou des gros auteurs : beaucoup d’images, bien présentées, des visuels du livre, des infos claires, nettes et précises… pas de paragraphes interminables avec votre biographie (par pitié). Et il faut avoir aussi une communauté derrière soi. Ulule peut vous amener des gens… mais seulement si la campagne rencontre déjà un petit succès.

Ta façon de travailler : tu utilises l’Atelier des Auteurs (anciennement Scribay) comme atelier pour peaufiner tes premiers jets à l’aide de quelques bêta-lecteurs triés sur le volet. Comment les as-tu rencontrés, et que peux-tu nous dire sur cette méthode ?

Tout à fait ! Je les ai « rencontrées » tout simplement sur Scribay, il y a plusieurs années, quand je suis arrivée sur la plateforme. On a commencé à lire nos romans mutuels, à se faire des retours… à échanger nos romans, en quelque sorte. Aujourd’hui, c’est toujours le cas !  

Un roman qui t’a marqué cette année, et pourquoi ?

Je ne saurais pas dire. Hélas, j’ai peu lu cette année, et je suis une lectrice un peu difficile… aucun livre lu en 2023 n’est entré dans le club très fermé de mes lectures préférées !

Pour finir, comment vois-tu tes projets et ta carrière évoluer en 2024 ? As-tu des rêves d’auteure ?

En 2024, je vais tester un nouveau fonctionnement et essayer de vendre mes livres reliés via Amazon. C’est un gros chamboulement pour moi, et je ne suis pas certaine que ça va fonctionner. Je vais tenter le coup. En parallèle, je veux mettre les bouchées doubles sur l’écriture et le dessin, car ça fait trop longtemps que je les néglige au profit de la gestion des ventes, de ma communication sur les réseaux et du reste…

Compte Insta de R. Oncedor : https://www.instagram.com/roncedor/

N’hésitez pas à la suivre !

1 réflexion sur « ✨Les interviews mensuelles d’auteurices : R.Oncedor✨ »

  1. Très bonne idée ces interviews, j’aime bcp ça. Et merci d’avoir pensé au format écrit 😉 Pas fan du tout du format vidéo non plus.

    Une 1e interview passionnante, d’une autrice que je ne connaissais que de nom, j’ai donc lu tout cela avec curiosité et intérêt. Merci à toutes les deux !

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